Descente d’organes : symptômes et signes avant-coureurs à surveiller
La descente d’organes touche les femmes et se produit lorsque les organes situés dans le bassin (utérus, vessie, rectum) se déplacent et descendent vers le vagin en raison d’un affaiblissement des muscles du plancher pelvien. Une femme sur deux présentera un prolapsus plus ou moins évolué et constaté lors d’un examen gynécologique ! Je vous explique quels sont les symptômes et les signes avant-coureurs à surveiller. Un diagnostic précoce et la mise en place de traitements naturels limitera sa progression, voire, vous permettra de guérir.
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Qu’est-ce que le prolapsus ?
La descente d’organes, ou prolapsus génital, survient lorsque les muscles et les tissus qui soutiennent les organes du bassin s’affaiblissent ou se relâchent. Cela entraîne une migration des organes pelviens (comme l’utérus, la vessie ou le rectum) vers le bas, parfois jusqu’à l’extérieur du vagin dans les cas les plus graves.
Symptômes physiques de la descente d’organes
Les premiers signes de la descente d’organes sont souvent physiques et peuvent passer inaperçus au début, avant de devenir plus marqués avec le temps.
- Sensation de lourdeur dans le bassin : L’un des symptômes les plus courants est une sensation de poids ou de pression dans la région pelvienne, qui peut s’aggraver en fin de journée ou après avoir été longtemps debout.
- Présence d’une masse dans le vagin : Certaines femmes décrivent la sensation de ressentir ou de voir une “boule” à l’intérieur du vagin ou même à l’extérieur, notamment après un effort physique ou en position debout prolongée.
- Douleurs pelviennes et lombaires : Une douleur sourde dans le bas-ventre ou le bas du dos est souvent présente, et elle peut être accompagnée d’une gêne générale dans cette région.
- Inconfort lors des activités physiques : La descente d’organes peut rendre inconfortable la pratique d’activités comme la marche, le sport, ou même se tenir debout longtemps. Cette gêne est soulagée en position allongée.
Symptômes urinaires liés à la descente d’organes
La descente d’organes affectant la vessie ou l’urètre peut entraîner plusieurs troubles urinaires :
- Incontinence urinaire : Des fuites urinaires sont fréquentes lors de la toux, des éclats de rire ou des efforts physiques. Ce phénomène est appelé incontinence d’effort.
- Difficulté à vider complètement la vessie : Certaines femmes éprouvent des difficultés à uriner ou ressentent une sensation de vidange incomplète de la vessie. Cela peut conduire à des infections urinaires fréquentes.
- Fréquence urinaire augmentée : Le besoin d’uriner plus souvent, parfois sans raison apparente, est un autre symptôme typique. Il peut devenir perturbant, surtout la nuit (nycturie).
Symptômes digestifs causés par une descente d’organes
Lorsque le rectum est impliqué dans la descente d’organes (rectocèle), les symptômes digestifs peuvent également se manifester :
- Constipation chronique : Le prolapsus peut rendre difficile l’évacuation des selles, provoquant une constipation persistante. La sensation de devoir pousser plus fort pour aller à la selle peut aussi être un signe.
- Selles douloureuses : La tension lors de la défécation ou un inconfort général lors du passage des selles peuvent résulter de la pression exercée par la descente d’organes.
- Gaz ou ballonnements fréquents : Le prolapsus peut aussi comprimer les intestins, provoquant une accumulation de gaz et un inconfort abdominal.
Impact de la descente d’organes sur la vie sexuelle
La descente d’organes peut aussi avoir un impact négatif sur la vie sexuelle des femmes, souvent en raison de l’inconfort ou de la douleur ressentis pendant les rapports sexuels :
- Douleurs lors des rapports sexuels : Aussi appelée dyspareunie, cette douleur peut être causée par la pression exercée par les organes déplacés ou par une sécheresse vaginale liée à la ménopause. Le prolapsus utérin ou vaginal peut rendre les relations sexuelles désagréables ou douloureuses.
- Diminution du désir sexuel : En raison des symptômes physiques, certaines femmes peuvent perdre le désir sexuel ou éviter les rapports sexuels par crainte de ressentir de l’inconfort ou de la douleur.
Symptômes spécifiques selon le type de prolapsus
Les symptômes peuvent varier selon le type de descente d’organes, car chaque organe affecté crée des signes particuliers :
- Prolapsus utérin : L’utérus descend dans le vagin, ce qui provoque des sensations de lourdeur ou de gêne pelvienne, et parfois une masse visible ou palpable.
- Cystocèle (prolapsus de la vessie) : La vessie s’affaisse et appuie sur le vagin, entraînant des symptômes urinaires comme l’incontinence ou une miction fréquente.
- Rectocèle (prolapsus rectal) : Le rectum pousse contre la paroi vaginale, ce qui peut provoquer des difficultés à évacuer les selles, de la constipation et une pression rectale.
Quand consulter un médecin ?
Il est important de consulter un professionnel de santé dès l’apparition des premiers symptômes, même s’ils semblent légers. Si vous ressentez une gêne persistante ou si les symptômes s’aggravent, il est essentiel de ne pas attendre. Un examen médical permettra d’évaluer la gravité de la descente d’organes et de déterminer les options de traitement appropriées.
Voici quelques critères pour consulter rapidement :
- Apparition soudaine de douleurs intenses dans la région pelvienne.
- Sensation de masse vaginale accompagnée d’inconfort sévère.
- Difficulté à uriner ou à évacuer les selles.
Le diagnostic inclut généralement un examen clinique et, dans certains cas, des tests d’imagerie tels que l’échographie ou l’IRM pour mieux visualiser les organes affectés.
La descente d’organes peut affecter sérieusement la qualité de vie. Il est important de ne pas ignorer les symptômes pour éviter que cette affection ne devienne plus pesante au quotidien. Une prise en charge précoce peut grandement améliorer le confort et la qualité de vie.
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