Empêcher les pets vaginaux, une solution efficace

Publié le : 24 Avr 2023By Catégories : Périnée

Les bruits vaginaux disgracieux, communément appelés « pets vaginaux » ou même « frout » concerneraient près de 20% des françaises. Ces des sons disgracieux émis par le sexe féminin se produisent dans la plupart des cas lors des rapports sexuels. Découvrez comment se créent ces bruits et comment vous pouvez les empêcher en pratiquant des exercices pour le périnée.

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« Pets vaginaux »: vos témoignages en toute franchise

Agnès, 44 ans:

Après 2 enfants de 4 et 6 ans, il me semble avoir le vagin dilaté; lors des rapports sexuels, il m’arrive fréquemment d’émettre des sons disgracieux perturbateurs.

Juliette, 31 ans:

Ca m’est déjà arrivé quelque fois avec mon copain. Quand ça m’arrive, c’est qu’il fait entrer de l’air. En position de levrette par exemple, des fois il a tendance à aller trop vite; puis des fois il sort vite vite et re-entre super vite, sa fais rentrer un peu d’air. A la fin quand il se retire, ça se produit.

Marie, 38 ans:

Des fois j’arrive à faire une sorte d’aspiration en faisant une sorte de contraction ou je sais pas quoi, et puis là quand tout relâche, ça fait des petits bruits. Dès que je suis en position allongée, je peux en faire autant que je veux et c’est super gênant ! Par exemple, je suis sur le dos et je veux passer sur le ventre, et rien que ça, ça provoque un ou plusieurs pets ! C’est pas du tout drôle.

Flatulence vaginale : qu’est-ce que c’est ?

Le « pet vaginal » désigne l’expulsion d’air du vagin, accompagné d’un bruit qui similaire aux flatulences. Cependant, ce phénomène n’est pas lié à un problème de gaz intestinaux. Les bruits vaginaux surviennent à la suite d’un changement de position ou de posture, le plus souvent pendant les rapports sexuels ou des activités sportives. Leur fréquence varie, de quelques fois par semaine ou à plusieurs fois par jour.

Le gaz évacué est inodore et inoffensif par nature, mais il peut gêner la personne qui en fait l’expérience. Certaines femmes sujettes aux pets vaginaux connaissent également l’aspiration d’une quantité d’eau dans le vagin pendant le bain ; et son écoulement involontaire lors de la sortie du bain.

Certaines femmes maîtrisent le mécanisme des pets vaginaux à des fins de divertissement. Ce geste est notamment exploité lors de « pussy shows » en Thaïlande, lorsque les artistes « fument » et sifflent par leur vagin ou produisent des bruits de pets.

L’étendue du phénomène de « frout »

Selon les pays et les populations étudiées, entre 12% et 33% des femmes seraient concernées par le problème de pets vaginaux1. Selon une source scientifique publiée en 2019, 20% des Françaises connaîtraient ce souci2.

La majorité ne seraient pas gênées par les gaz vaginaux. Cependant, les femmes plus jeunes et sexuellement actives sont plus susceptibles d’éprouver un sentiment gêne, de honte ou de culpabilité.

La flatulence vaginale peut avoir un impact négatif sur sexualité. Notamment, elle réduit la satisfaction des rapports sexuels et conduit à l’évitement des moments d’intimité1. Mais la plupart des femmes ne consultent pas le médecin sur ce sujet.

Causes des « pets vaginaux »

Les gaz vaginaux sont causés par une hyperlaxité des muscles du plancher pelvien. Souvent, ils sont associés à d’autres troubles pelvi-périnéaux tels que la béance vaginale, le prolapsus et l’incontinence urinaire ou fécale3.

On considère que l’accouchement par voie basse est le facteur principal à risque. Mais les femmes n’ayant jamais accouché sont parfois confrontées aux « frouts ».

Comment se produisent les pets vaginaux?

Les bruits vaginaux disgracieux, ou « pets » vaginaux, surviennent sous l’effet de l’addition de deux mécanismes.

  • D’une part, une modification de la respiration de telle sorte que le diaphragme thoracique agit comme une pompe aspirant de l’air à l’intérieur du vagin.

Cet effet se produit lorsque la femme bloque partiellement son souffle dans la phase d’inspiration, souvent à son insu. Au lieu de descendre pour aspirer de l’air dans les poumons, le diaphragme thoracique « aspire » les organes internes et crée une dépression intravaginale.

  • D’autre part, si le périnée n’est pas suffisamment tonifié, de l’air s’infiltre facilement à l’intérieur du vagin.

Mouvements favorables à la flatulence vaginale

Un nombre de mouvements, de positions et de stimulations pendant les rapports sexuels sont particulièrement favorables aux « pets » vaginaux.

Mouvements lors de la pratique de sport

Pendant les activités sportives, les cours de yoga et de Pilates, vous risquez de produire des bruits vaginaux si vous ne respirez pas correctement. En particulier,

–       dans la posture de bougie, si vous bloquez votre inspiration

–       en position allongée, en soulevant vos jambes pour muscler le bas du ventre, si vous ne laissez pas libre cours à votre respiration

–       en position allongée, en soulevant vos épaules pour muscler les grands droits et les traverses, si vous bloquez votre souffle.

Positions et stimulations pendant les rapports sexuels

Pendant les rapports sexuels, certains types de stimulation sont propices aux bruits vaginaux, si votre périnée est affaibli et vous limitez votre respiration.

La stimulation de la vulve, du clitoris et du point G se traduisent par un resserrement du premier tiers du vagin, une ballonisation des deux tiers supérieurs et une ascension de l’utérus. Un tel type d’excitation est appelé la « montgolfière ». 

La ballonisation de la partie supérieure du vagin peut provoquer un afflux d’air à l’intérieur de votre sexe, lorsque le périnée est relâché. Quand le resserrement de la partie inférieure est moins prononcé ; il n’y a pas de barrière pour empêcher l’air de rentrer. Votre yoni se remplit d’air à chaque pénétration, à cause de cette excitation « montgolfière ».

Positions qui créent des « frouts »

Voici quelques exemples de positions propices à l’afflux d’air dans votre yoni, lorsque votre plancher pelvien est insuffisamment tonifié :

  • En position de missionnaire, quand votre bas du dos est plaqué au lit et vous soulevez vos épaules, en bloquant votre souffle.
  • En levrette, quand vous courbez légèrement votre dos, baissez votre tête, prenez appui sur vos bras et arrêtez de respirer à votre insu.

Le « frout » : comment y remédier ?

Premièrement, les exercices pour renforcer le périnée aident à réduire la fréquence ou à éliminer complètement les gaz vaginaux. En musclant votre plancher en profondeur vous rétablirez la barrière naturelle à l’afflux d’air dans l’excitation « montgolfière » et réduisez la fréquence de l’émission de gaz. D’autant plus, le fait de muscler son périnée apporte d’autres effets bénéfiques, sur le plan de la santé et de la sexualité.

Deuxièmement, il est important de réapprendre à respirer sans bloquer son souffle. Souvent ces mauvaises habitudes sont liées au stress. La prise de conscience de son souffle et du mouvement du diaphragme thoracique est un enjeu central pour ne plus avoir de flatulences vaginales.

Le programme Tonicité contient les exercices de respiration et les exercices et les appareils pour retrouver le tonus du plancher pelvien. C’est une formule adaptée pour refermer la béance vaginale et ne plus avoir de pets vaginaux.

La flatulence vaginale est fréquente chez les femmes souffrant de troubles pelvi-périnéaux. Les jeunes femmes sexuellement actives sont particulièrement préoccupées par ce phénomène. Chez certaines, les pets vaginaux provoquent un fort sentiment de gêne, de culpabilité ou de honte. Ainsi, la qualité de la vie sexuelle peut être altérée. 

Mais il existe une solution 100% efficace. Il s’agit de maîtriser sa respiration et de raffermir les muscles du plancher pelvien

Ressources bibliographiques utilisées:

  1. Ph. Slieker-ten Hove, M.C., Pool-Goudzwaard, A.L., Eijkemans, M.J.C. et al. Vaginal noise: prevalence, bother and risk factors in a general female population aged 45–85 years. Int Urogynecol J 20, 905–911 2009. https://doi.org/10.1007/s00192-009-0875-0 [] []
  2. G. Amarenco, N. Turmel, C. Chesnel, M. Mezzadri, F. Le Breton, et al.. Gaz vaginaux : revue de la littérature. Progrès en Urologie, 2019, 29, pp.1035 – 1040. ff10.1016/j.purol.2019.10.004ff. ffhal03488961f []
  3. Neels, H., Pacquée, S., Shek, KL. et al. Is vaginal flatus related to pelvic floor functional anatomy?. Int Urogynecol J 2020 31, 2551–2555 []

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